Rendez-vous incontournable du début de l’été, Days Off conclut la saison de la Philharmonie de Paris en offrant un écrin de choix à une scène pop où les styles, les répertoires et les générations dialoguent en toute liberté. C’est le moment de prendre le pouls des musiques actuelles et de constater qu’elles se portent à merveille, à la fois terrain d’expression personnelle, d’émancipation politique, d’hybridations tous azimuts et de rencontres interdisciplinaires. Fidèle à son goût pour les horizons inédits, le festival accueille notamment cette année deux grandes formes particulièrement ambitieuses : le retour du groupe islandais Sigur Rós, accompagné - en exclusivité française - par le London Contemporary Orchestra, et la création inédite de Thylacine, qui accordera son électro aux mille et une nuances de l’Orchestre National d’Île-de-France. Days Off, c’est aussi l’occasion de voir des légendes du rock dans des conditions exceptionnelles et cette 13^e édition tient à cet égard toutes ses promesses, avec une soirée new-yorkaise emmenée par le groupe Interpol ou encore la présence des hérauts de la pop psychédélique que sont Sonic Boom et Panda Bear. Du côté du folk, un genre que chaque génération a renouvelé, José Gonzalez fêtera les 20 ans de son classique Veeneer, minimaliste et poignant, quand le trentenaire Kevin Morby piochera dans une discographie déjà bien fournie, nourrie par un héritage soul, rock et gospel.

L’autre versant de la programmation du festival, c’est une attention particulière portée aux jeunes générations et à une pratique de la musique qui défie les frontières, géographiques comme stylistiques. Du côté du hip-hop (Lous and the Yakuza, Sampa the Great), de la pop (Blumi), de la soul (Obongjayar, Awir Leon et son concert chorégraphié) comme de l’électro (la rencontre entre la musicienne française Chloé et le Canadien Ben Shemie), les raisons sont nombreuses de se réjouir du présent et de désirer l’avenir, plus que jamais.